Soucieuse de l’environnement jusque dans le choix des matières.

L’environnement fait partie des sujets d’actualité qui préoccupe une grande partie de la société.

En tant qu’artistes, nous avons la responsabilité de mettre en lumière la nécessité de protéger la planète. Que ce soit au travers du cinéma, de la musique, de l’illustration, de la littérature, de la peinture, de la photo ou de la sculpture, les artistes se mobilisent.

Le sujet de l’œuvre est important mais ce qui la compose l’est d’autant plus !

Dans ma série « Figures symboliques », plusieurs sculptures défendent la cause environnementale comme Gaïa, Naïade ou Karya posant les problèmes de l’urgence climatique, de la pollution des cours d’eau, de la déforestation.

Mais l’engagement ne s’arrête pas à la thématique de l’œuvre. En effet, que dirait-on d’un artiste qui défend, par exemple, la cause animale et qui ferait des peintures sur la peau d’un phoque ? On serait choqué !

Dans la fabrication de mes sculptures, j’essaye de rester cohérente, et pas seulement pour celles que j’ai citées précédemment.

Pour Gaïa, j’ai utilisé des matériaux de récupération comme une roue de vélo, une poêle, un plafonnier, des chutes de grillage mais aussi de la filasse constituée de fibre naturelle à base de chanvre, Une partie de cette sculpture a été modelée en plâtre, une matière minérale qui s’obtient en chauffant de la roche de gypse.

La grande majorité de mes sculptures sont modelées en argile, une matière minérale qui nécessite une cuisson par paliers allant à plus de 1000°C.

Autant vous dire qu’elle dure plusieurs heures et que ce n’est pas super écologiquement et pas top non plus en termes de consommation d’énergie.

Depuis quelques temps, j’utilise une argile naturelle autodurcissante qui ne nécessite pas de cuisson et acquiert, au séchage, une grande résistance similaire à celle de la céramique cuite. Il s’agit de la Sio-2 PLUS.

Comme vous le savez, j’aime marier les matières et j’utilise de la résine. Lorsque je me filme en train de couler de la résine, beaucoup sont ceux à s’inquiéter de me voir travailler sans masque. Effectivement, la résine époxy est une matière toxique qui nécessite le port d’un masque.

Rassurez-vous, je ne mets pas en danger mes voies respiratoires. J’utilise simplement une résine biosourcée fabriquée à partir de matières d'origines biologiques. Cette version de résine de cristal représente un taux de carbone d'environ 50% du total présent dans la résine.

Pour les finitions de mes sculptures, je fabrique la majorité de mes patines avec des pigments naturels et de la gomme laque, une résine naturelle, sécrétée par la femelle de la cochenille du chêne.

Je ne sais pas si je peux me définir comme une artiste éco responsable, mais je tente de m’en approcher.